Boite à outils eau - Nouveaux enjeux du traitement de l’eau

Maîtrise des Raccordements Non domestiques

Le développement économique est une composante essentielle pour un territoire et être en capacité de faire bénéficier à ses entreprises de services publics d’eau et d’assainissement est un élément important d’attractivité.

 

Pourtant , tous les effluents des entreprises ne sont pas toujours compatibles avec les équipements publics, conçus d’abord pour prendre en charge et traiter les effluents domestiques. Qu’il s’agisse de commerces, d’artisans ou d’établissements industriels, il est indispensable de disposer d’une vraie stratégie de maîtrise de la quantité et la qualité de ces effluents, tout en assurant un service de qualité à ces usagers non domestiques.

Retrouvez ces éléments pour vous aider à structure votre démarche territoriale : 

Halte aux lingettes

Lorsqu'elles sont jetées dans les cuvettes des toilettes, les lingettes provoquent des bouchons qui perturbent fortement les stations d'épuration et les équipements électromécaniques des réseaux. Le problème de base est que contrairement au papier toilette, elles ne se décomposent pas dans l'eau et contribuent ainsi à obstruer les canalisations et génèrent des pannes et des casse sur les pompes. On estime qu’elles représente pas loin de 35% des déchets en entrée de STEU.

La communauté d’exploitant flux aqua aborde rapidement quelques solutions dans un film promotionnel.

On peut trouver également de nombreuses actions de collectivités, comme celles-ci:

Enfin, une video humoristique peut être diffusée à un large public pour démonter l’idée de “tout à l’égout” : Méli-mélo "Papy lingette !" et dossier explicatif Peut-on tout jeter dans le "tout-à-l'égout" ?

Plastiques dans l’eau: collectivités passez à l’action!

La pollution plastique des milieux aquatiques provient principalement des zones urbanisées à l’échelle aussi bien des particuliers que de la collectivité. 

Ces échelles impliquent des leviers d’action différents : 

  • Les cours d’eau, lacs, mers sont la destination finale des déchets abandonnés aux abords de l’eau, et des dépôts sur les berges, plages et côtes.
  • Le lessivage par la pluie emporte les déchets des caniveaux dans le réseau d’eau et des résidus de pneus, peinture et revêtements de bâtiments.
  • Les eaux usées domestiques recueillent des fibres synthétiques et naturelles issu de l’eau des machines à laver, des traces de cosmétiques (malgré l’interdiction des microbilles depuis 2018). Les eaux usées industrielles sont parfois insuffisamment traitées.

AMORCE incite ses adhérents à mettre en oeuvre une stratégie territoriale contre ces plastiques, combinant :

  • des actions dans plusieurs segments de compétences du domaine de l’eau mais aussi des déchets, de la propreté de l'aménagement urbain, le tout en lien avec les politiques de développement économique
  • des actions préventives et de sensibilisation mais aussi des actions curatives
  • une vraie remise à plat de la façon d’aménager et d’exploiter l’espace public

Pour en savoir plus sur le plan territorial de lutte contre les pollutions plastiques retrouvez :

  • la synthèse 4 pages
  • les publications Plan plastique AMORCE (EAT01a et EAT01b)

D’autres territoires s’engagent, rejoignez les:

Micropolluants dans les eaux usées

Les micropolluants sont des substances chimiques qui peuvent induire des impacts négatifs sur les milieux aquatiques même à de très faible concentrations (de l’ordre du morceau de sucre dans une piscine olympique), ce qui n’est pas sans poser de problèmes de quantification.

L'ouvrage collectif “Que sait-on des micropolluants dans les eaux urbaines ?” (2018) donne une vision très exhaustive de l’état des connaissance actuelle.

La lutte contre les micropolluants est à la fois une question de bon état environnemental mais aussi de santé publique (lien avec l’antibiorésistance), même si l’eau n’est pas le seul vecteur (air, alimentation…). La stratégie du gouvernement repose largement sur la prévention, avec le Plan micropolluants 2016 -2021 (synthèse) qui porte des actions de connaissance mais aussi de changement de pratiques pour les abonnés domestiques comme industriels.

Sur cette thématique, AMORCE défend la position suivante: dans le cas des micropolluants, il n’y a pas de lien direct entre la typologie, la quantité des polluants et l’assiette de facturation actuelle des services d’eau et d’assainissement (en l’occurrence le m3 consommé par l’abonné) qui sont en première ligne pour agir sur ces pollutions. AMORCE a donc initié depuis l’été 2019 un groupe de réflexion avec l’AFB, l’INERIS et la DEB pour identifier des pistes pour élargir les mécanismes financiers de pollueur-payeur aux actions préventives et curatives sur ce sujet, et a porté cette discussion sur les bancs du sénat et de l’assemblée nationale lors de l’examen de la loi “anti gaspillage pour une économie circulaire” à l’automne 2019. Le travail sur ces questions se poursuit actuellement dans le cadre du groupe de travail du Comité pour l'Économie Verte.

Bibliographie à destination des acteurs locaux :