25 novembre 2020 - Actualités
Reconfinement de novembre: quels impacts sur les services d'eau et d'assainissement?
Suite aux annonces gouvernementales de fin octobre et alors que le planning du déconfinement progressif se profile, revenons sur l’impact du reconfinement de novembre 2020 sur le fonctionnement des services d’eau et d’assainissement, sur les bases d’une enquête partagée avec nos adhérents de la compétence "eau".
Évidemment, comme au printemps, la priorité a été donnée à la continuité du service, et là encore, celui-ci a été parfaitement assuré par l'ensemble des services publics d'eau et d'assainissement français, ce dont on peut les féliciter.
Si les plans de continuité d'activité (PCA) ont été rapidement réactivés, on observe une tendance assez nette à leur assouplissement, comme c'était le cas dans les 2/3 des collectivités répondantes. Ainsi mi-novembre 2020, le télétravail concernait moins de 50% des agents dans près de 70% des collectivités répondantes. Les missions majoritairement maintenues en présentiel étaient :
- Les missions d’exploitation et de maintenance courante
- Les missions de contrôle de conformité et de SPANC, qui avait souvent été suspendues au printemps et le suivi des chantiers engagés, majoritairement maintenus
- Les missions d’encadrement : une très large partie des manageurs se disent en présentiel
- Le secrétariat
La gestion des absences a été l’un des enjeux de la période, entre malades, cas contacts et personnes fragiles. Ce taux reste cependant maitrisé avec, en moyenne 5% d’absentéisme et une pointe aux alentours de 10%, chez les répondants.
Moins de 20% des collectivités répondantes avaient été totalement épargnées par le virus du SARS-CoV-2.
Enfin, la gestion des boues urbaines reste une préoccupation majeure des collectivités en charge de l’assainissement, avec :
- Une lourdeur des suivis quotidiens introduits par l’arrêté du 30 avril 2020, accentuée en cette période de reconfinement
- Des inquiétudes pour la gestion des installations de traitement les plus rustiques (lagunes, FPR…) dont la gestion des boues se réalise de façon ponctuelle et qui avait jusque-là été mise en stand-by. Certaines installations approchent de la saturation et vont devoir être curées.
A ce stade, la moitié des répondants évoquent de possibles répercussions des couts « covid&boues » sur le prix de l’assainissement au court ou moyen terme.