Actualité

19 juin 2019 - Actualités

AMORCE en première ligne pour défendre le service public de gestion des déchets face à la fausse bonne idée de la “consigne” sur les bouteilles en plastique

AMORCE en première ligne pour défendre le service public de gestion des déchets face à la fausse bonne idée de la “consigne” sur les bouteilles en plastique piloter par les vendeurs de boissons.

AMORCE en première ligne pour défendre le service public de gestion des déchets face à la fausse bonne idée de la “consigne” sur les bouteilles en plastique piloter par les vendeurs de boissons.

 

De plus en plus mise en avant par les metteurs sur le marché et dans les médias, la consigne sur les bouteilles en plastique gagne du terrain et est soutenue par le gouvernement. Elle bénéficie également d’une bonne image dans l’opinion publique, qui repose toutefois sur plusieurs malentendus :

  • il y a une confusion avec la consigne pour réemploi que beaucoup de Français ont connu, alors qu’il s’agit uniquement de rémunérer les français pour ramener les bouteilles en super et hypermarchés en vue d’un broyage ou d’un recyclage (prenant ainsi le contrôle d’un des seuls matériaux générant une recette pour le service public) au lieu de les mettre dans le bac du recyclage du service public. Il ne s’agit donc en aucun cas d’une mesure de prévention et de retour aux bouteilles en verre réutilisables, mais d’une mesure de diversion
  • la “consigne” est présentée comme un avantage pour les consommateurs, alors qu’il s’agit de les transformer en collecteurs de déchets en prélevant au passage 2 à 4 milliards d’euros de trésorerie sur les consommateurs dont une partie qui ne sera par rapportée en supermarché.
  • elle permet aux metteurs sur le marché de revaloriser l’image d’un produit en plastique largement stigmatisé ces derniers mois mais qui représente moins de 1% des déchets et 10% des déchets d’emballages. Elle propose une augmentation des performances sur le produit en fin de vie (aujourd’hui le plus collecté sélectivement et le mieux recyclé (plus de 50%)), sans rien proposer sur les millions de produits en plastiques en fin de vie non recyclables et sans proposer de consigne sur les produits les plus polluants et pourtant les moins bien captés comme les piles ou les déchets dangereux des ménages. 

En réalité, ce faux “retour à la consigne” est avant tout une stratégie commerciale de réhabilitation de l’image de la bouteille en plastique par les metteurs sur le marché d’eaux minérales et de boissons. Il risque de mettre en péril toute l’organisation du service public mis en place les 25 dernières années et marque un vrai coup d’arrêt dans l’investissement des collectivités dans l’extension des consignes de tri des emballages plastiques. Celle-ci est totalement remise en question par la perte potentielle d’un des principaux gisements de la collecte sélective des emballage et serait alors limitée au gisement sans valeur et/ou difficilement recyclable. Le risque est aussi d’entraîner une plus grande incompréhension des Français qui verraient une nouvelle fois les consignes de tri évoluer.

 

AMORCE s’est donc faite le porte parole du service public de gestion des déchets dans les médias, en intervenant notamment sur France 2, France Inter (à partir de 4: 00), sur RMC, France Info, Radio Classique, le Monde, les Echos, le Canard Enchainé, l’Express, ou encore sur Sud Radio.

Au delà de la bataille médiatique, AMORCE était également présente à la réunion de concertation organisée ce mercredi 19 juin sur le sujet de la “consigne”, avec toutes les parties prenantes.