L’évolution des stratégies de mix énergétique des réseaux de chaleur : focus sur la démarche EnR’Choix (RCLAA81)

La chaleur représente 46 % de la consommation d’énergie finale en France, mais reste en majorité issu d'énergies fossiles. En 2021, seuls 22,3 % de cette chaleur était renouvelable, loin des 38 % visés pour 2030 par la LTECV. Pour atteindre ces objectifs, la France doit accélérer le développement des EnR&R. Le mix énergétique actuel est composé en majorité de bois-énergie (65 %), suivi des pompes à chaleur (21 %) et du biogaz (5 %). Des stratégies comme la SFEC, le Plan Marshall ou la PPE des territoires visent à augmenter l’usage des EnR&R, tout en tenant compte des limites de la biomasse.

C’est dans ce cadre que l’ADEME a développé EnR’CHOIX, un outil de décision pour guider les collectivités qui repose sur trois objectifs : réduire la consommation énergétique, mutualiser la production via les réseaux de chaleur, et optimiser le choix des EnR&R selon leur pertinence locale.

La sobriété énergétique, via des changements de comportement, et l’efficacité énergétique, par la rénovation du bâti, sont les deux premiers leviers indispensables à mobiliser. Les réseaux de chaleur permettent ensuite une mutualisation efficace de la chaleur, une meilleure résilience économique face aux crises et une plus grande indépendance énergétique.

En France, plus de 4 500 communes ont un potentiel de réseaux de chaleur non exploité. Il devient alors indispensable de densifier, étendre ou créer de nouveaux réseaux pour atteindre nos objectifs. Enfin, EnR’CHOIX hiérarchise les sources d’énergie à utiliser selon leur disponibilité et leur impact, en privilégiant la chaleur de récupération ldeja disponible. Ce potentiel, estimé à 120 TWh par l'ADEME, reste sous-exploité mais offre une opportunité majeure pour la transition énergétique territoriale.