Boite à outils eau - Devenir des boues d'épuration

Valorisation agronomique des boues d’épuration

La valorisation agronomique ou retour au sol constitue aujourd’hui le 1er débouché des boues d’épuration avec plus de 70% des boues concernées.

Cette valorisation peut être réalisée par épandage direct, en respectant les critères de l’arrêté du 8 janvier 1998 ou après une phase de compostage. Il existe une norme pour les compost réalisé à partir de boue d’épuration : la NFU 44-095.

Une phase intermédiaire de valorisation énergétique peut être ajoutée : c’est la méthanisation qui produit :

  • un digestat qui lui même peut faire l’objet d’une valorisation agronomique.
  • du biométhane qui peut être valorisé pour produire de l'électricité (cogénération) ou directement sous forme de gaz.

Retrouvez le panorama des débouchés des boues d’épuration quand notre guide EAT 05 a mais aussi les vidéos reportages '' Mieux comprendre la Valorisation Organique'' à destination d’un large public :

Depuis la loi Egalim et les discussions du pacte de confiance, la valorisation agronomique des boues est largement remise en cause et les obstacles se multiplient pour leur valorisation agronomique avec des textes en cours de révision. Pourtant les programmes de recherche démontrent de larges bénéfices agronomiques sans avoir mesuré d’impacts environnementaux négatifs :

  • GE 20 septembre 2019
  • SOERE PRO, observatoire de recherche en environnement sur les Produits Résiduaires Organiques
  • Plateforme qualiagro,  efficacité agronomique et impacts environnementaux

 

L’injection du biogaz produit par méthanisation des boues d’épuration

La méthanisation est une étape intermédiaire de la gestion des boues d’épuration qui présente plusieurs avantages :

  • une valorisation énergétique, par production de biogaz,
  • la réduction du volume de boues à traiter (le digestat aux débouchés similaires aux boues "fraîches" ), d’environ 25 % pour des boues biologiques à 40 % pour des boues primaires.

Le biogaz produit et épuré peut être valorisé de différentes manières : 

  • une valorisation thermique par génération de chaleur,
  • une cogénération de chaleur et d’électricité,
  • la production de Gaz Naturel pour les Véhicules (GNV),
  • l’injection dans le réseau de gaz qui n’est autorisé par l’ANSES que depuis 2014, d’où un développement récent de cette technique.

 

Fin 2019, 13 STEP injectaient leur biométhane dans le réseau GRDF dont 12 ont fait l’objet d’un retour d’expérience.