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12 mai 2020 - Actualités

RE 2020 : la méthode de calcul est publiée

Le contenu de la future réglementation environnementale pour les bâtiments (RE 2020) se précise, avec la récente publication de la méthode de calcul des différents indicateurs de performance énergétique et environnementale. Les niveaux d'exigence de la RE 2020 seront définis ultérieurement.

Bien que le ministre chargé de la Ville et du logement, Julien Denormandie, ait annoncé la semaine dernière le report de son entrée en vigueur à l’été 2021, la mise en place de la future réglementation environnementale pour les bâtiments se poursuit. Le groupe de travail “modélisateur” travaille actuellement sur des simulations pour proposer les futurs niveaux d’exigences réglementaires de cette RE. Ceux-ci feront ensuite l’objet d’une concertation. 

En parallèle de ces travaux, le projet de méthode de calcul qui permet de calculer les différents indicateurs de performance énergétique et environnementale des bâtiments vient d’être publié. On y retrouve des indicateurs permettant d’évaluer le confort d’été, la performance énergétique et la performance environnementale, qui seront soit “réglementaires”, soit “pédagogiques” (sans valeur réglementaire à atteindre).

Premièrement, le confort d’été sera comptabilisé sous forme de degrés-heures d’inconfort (indicateur DH). Ensuite, la performance énergétique sera évaluée au travers de quatre indicateurs :

  • l’efficacité énergétique du bâti, avec le coefficient Bbio, qui caractérise la performance de l’enveloppe du bâtiment, indépendamment du système de chauffage ou de refroidissement ;
  • l’efficacité des systèmes énergétiques, avec le coefficient Cep qui mesure la consommation d’énergie de différents usages du bâtiment (chauffage, refroidissement, production d’eau chaude sanitaire, auxiliaires de ventilation, éclairage, production d’énergie, déplacements par ascenseur ou escalator) ;
  • la part non renouvelable des consommations avec le coefficient Cep,nr ;
  • la part de chaleur renouvelable ou de récupération utilisée pour assurer les besoins en chaleur du bâtiment, avec le coefficient RCR.

Enfin, la performance environnementale sera évaluée au travers d’une analyse de cycle de vie du bâtiment, de laquelle sera déduite de nombreux indicateurs, dont notamment les coefficients Eges, qui caractérisent les émissions de gaz à effet de serre pour les différentes phases de l’analyse de cycle de vie. De nombreux autres indicateurs environnementaux seront également évalués (stock de carbone, pollutions, utilisation des ressources d’énergie primaire…).

Le projet de méthode de calcul de ces indicateurs est ainsi détaillée. La simulation des indicateurs sur un bâtiment se divisera en deux étapes principales : dans un premier temps le calcul des indicateurs de performance énergétique et de confort d’été, et dans un deuxième temps la réalisation de l’analyse de cycle de vie et le calcul des indicateurs environnementaux, qui dépendent en partie des résultats sur la performance énergétique.

AMORCE continuera de suivre ce sujet, qui a été présenté dernièrement lors d’un webinaire 

“Actualités de la maîtrise de l’énergie”. Nous serons en particulier attentifs à la définition des niveaux d’exigence réglementaires et l’évolution du coefficient d’énergie primaire et du facteur d’émission de gaz à effet de serre pour l’électricité, dont la modification a été annoncée dans la programmation pluriannuelle de l’énergie notamment, non sans soulever de nombreuses questions (voir Lettre aux adhérents n°65, p.76 et 83).