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20 juillet 2022 - Actualités

La valorisation des excédents alimentaire comme solutions à la lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire

Le gaspillage alimentaire constitue une problématique d'ampleur, qui affecte largement le SPGD au regard des tonnages qu'ils représentent dans les OMR. C'est pourquoi de nombreuses collectivités ont déployé une dynamique de réduction du gaspillage alimentaire sur leur territoire, axée autour de la coopération entre acteurs et d’une diversité de solutions complémentaires pour réduire et valoriser au mieux les excédents alimentaires. Comprendre les enjeux et adopter des solutions concrètes et précises pour limiter les gaspillages sont nécessaires. C'est pourquoi AMORCE et l'ADEME co-signent cette année un guide méthodologique à destination des collectivités sur la mise en place de solutions de valorisation des excédents alimentaires.

En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, dont la valeur est estimée à 16 milliards d’euros. Ce même gaspillage a un cout environnemental non négligeable. Il représente un prélèvement inutile de ressources naturelles, telles que les terres cultivables et l’eau, et des émissions de gaz à effet de serre évitables. En termes de volumes de déchets, le gaspillage alimentaire constitue une source supplémentaire de déchets qui pourraient être évités et qui n’auraient donc pas à être traités, limitant les coûts associés pour les acteurs qui en supportent la gestion.
Les pertes et gaspillages alimentaires s’observent sur toutes les étapes de la chaîne alimentaire : de la production à la consommation, en passant par la transformation et la distribution. Pour la phase de consommation, on estime le gaspillage alimentaire à environ 30 kg par personne et par an de pertes et gaspillages au foyer (dont 7 kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés), auxquels s’ajoutent les pertes et gaspillages générés en restauration collective ou commerciale, qu’on estime à 120 grammes en moyenne par convive par repas.


La réduction du gaspillage alimentaire présente des enjeux importants à plusieurs niveaux : réduction des impacts environnementaux, meilleure maîtrise des coûts, réinvestissement dans une alimentation plus durable et sociale. Dans ce contexte, une succession de réglementations adoptées dès 2016 tendent à lutter contre le gaspillage et les pertes alimentaires. La loi Anti gaspillage et économie circulaire(AGEC) vise une réduction d’ici à 2025 de 50% le gaspillage alimentaire en restauration collective et dans la distribution par rapport à 2015 ; et une réduction d’ici à 2030 de 50% le gaspillage alimentaire au niveau de la production, de la consommation, de la transformation,et en restauration commerciale. Pour cela, la loi vient également renforcer certaines
dispositions et exigences pour limiter ces gaspillages et pertes, favoriser le don alimentaire et renforcer le suivi et le contrôle de la qualité des denrées redistribuées.

 

De manière concrète, la réduction du gaspillage alimentaire passe par des solutions visant sa réduction à la source (limitation des surplus et excédents produits) ainsi que par des solutions complémentaires de valorisation des denrées encore consommables, également mobilisables en restauration collective. 

Ces solutions de valorisation des excédents alimentaires revêtent plusieurs formes :  le don à des associations habilitées, la distribution sous forme de paniers anti-gaspi monétarisés ou non, la redistribution des excédents directement au personnel et aux usagers, la transformation de denrées encore consommables, les frigos partagés ou solidaires, le glanage sur les marchés et les champs dans l’optique de don ou de partager le repas ensemble.

 

De nombreuses collectivités ont déployé une dynamique de réduction du gaspillage alimentaire sur leur territoire, axée autour de la coopération entre acteurs et d’une diversité de solutions complémentaires pour réduire et valoriser au mieux les excédents alimentaires. 

 

Parmi des exemples de solutions organisationnelles ou opérationnelles mises en place par les collectivités territoriales, on retrouve : 

1.         Porter des appels à projets pour faire émerger des solutions et actions de valorisation des excédents alimentaires 

2.         Mettre en œuvre des partenariats de don d’excédents issus de restauration collective (publique et privée), de GMS, AII, commerces de bouches, etc 

3.         Optimiser la planification alimentaire et les solutions de gestion des ressources et des excédents alimentaires en bout de chaine 

4.         Participer à la transformation d’excédents et invendus alimentaires du territoire (conserverie associative et restaurant solidaire entièrement fournie en invendus). 

5.         Déployer des points de collecte ponctuels d’excédents alimentaires (frigos partagés et garde-manger)

6.         Promouvoir le glanage sur les marchés, dans les champs 

7.         Accompagner le développement des paniers anti-gaspi 

 

C'est pourquoi AMORCE et l'ADEME co-signent cette année un guide méthodologique sur la mise en place de solutions de valorisation des excédents alimentaires. Ce dernier est composé d’une partie méthodologique et de nombreux retours d’expérience de mise en œuvre de dispositifs de valorisation des excédents alimentaires par des acteurs publics (don, frigo anti-gaspi, paniers anti-gaspi et paniers solidaires, cantine solidaire, conserverie, etc) .

 

Pour télécharger le guide : Lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire via la valorisation des excédents alimentaires (DT128) 61 c'est ici ! 


Contact : Delphine HERVIER