Événements

Conférence I Mercredi 19 novembre 2025

Agrivoltaïsme en France et en Allemagne : évolutions réglementaires et économiques

Le 19 novembre 2025, l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE) organise dans les locaux du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (MEFSIN) une conférence sur :

 

Agrivoltaïsme en France et en Allemagne : évolutions réglementaires et économiques

 

Les bases du cadre réglementaire ont été posées en 2021 pour l’Allemagne et en 2023 pour la France et ont défini les critères que les installations photovoltaïques devaient remplir pour être qualifiées d’agrivoltaïques. Les textes d’application récents sont venus préciser ces critères qui visent entre autres à s’assurer que l’installation apporte un service à l’exploitation agricole, à plafonner la baisse de production agricole, à garantir le maintien d’un revenu au moins équivalent pour l’exploitant agricole, ou encore à définir le taux couverture et d’emprise de l’installation sur les sols agricoles.

 

Si les volumes sont encore relativement faibles en comparaison à la capacité installée totale, en particulier en Allemagne, le potentiel estimé de cette solution est conséquent et permettrait de couvrir les besoins de déploiement du photovoltaïque au sol avec moins de 1 % de la surface agricole utile (Sénat, Dena). Cependant, le coût de revient de l’agrivoltaïsme reste plus cher que le photovoltaïque conventionnel au sol en plus d’être plus variable. Cette différence de coûts est en premier lieu à rapporter aux coûts d’investissements plus élevés dans les structures, le type de panneaux, la préparation du terrain et la construction tandis que les coûts d’exploitation sont légèrement plus faibles. La plus grande variabilité des prix de revient s’explique par la diversité des solutions techniques pouvant être adoptées (ombrières, canopées, structures surélevées, structures dynamiques, sur hangars ou serres) combinée au type de culture. En 2020, le coût de revient d’une installation agrivoltaïque à système ouvert d’une hauteur libre de 2,1 mètres était de 7,5 ct/kWh, soit 2,1 ct/kWh de plus qu’un système conventionnel (Fraunhofer ISE, 2020). Depuis, le secteur s’est structuré et au même titre que pour le photovoltaïque conventionnel, quoique dans une moindre mesure, les prix de revient ont baissé (5 ct/kWh à 12 ct/kWh ; Fraunhofer, 2024).

 

Ces estimations du prix de revient ne sont en revanche qu’une partie de l’équation dans les modèles d’affaires, aux côtés des recettes et dépenses liées à l’exploitation agricole, où l’exploitant agricole joue un rôle central. Les configurations d’un modèle d’affaires tripartite sont complexes et encore en voie de standardisation, notamment en ce qui concerne la commercialisation de l’électricité ou le partage de la valeur avec l’exploitant agricole.

 

Les questions suivantes seront abordées dans le cadre de cet échange franco-allemand :

 

  • Quelles sont les critères à respecter pour une installation agrivoltaïque et quelles sont leurs procédures d’autorisations ? Qu’ont apporté les dernières nouveautés réglementaires ?
  • Quel coût de revient espérer en fonction de la culture et du type d’installation agrivoltaïque ? Comment les coûts ont-ils évolués et que peut-on attendre des prochaines années ?
  • Quels sont les modèles d’affaires dominants en France et en Allemagne ? Quels avantages et recettes présentent-ils pour chaque partie ?

 

Plus d'informations et inscriptions : cliquez ICI

Partenaires