[ CP commun ] Journée Bois-Energie 2021 : il est urgent de changer d'échelle !

Notre pays pourra-t-il atteindre la neutralité carbone en 2050 ?

La réponse est claire : pas sans une croissance forte du bois-énergie. En France, la chaleur représente 46% de nos besoins en énergie, et elle est encore dépendante à près de 80% des énergies fossiles. Les objectifs nationaux pour le bois-énergie représentent 50% des objectifs de développement de la chaleur renouvelable, avec un doublement de la production de chaleur d’ici 2028 pour le bois-énergie collectif et industriel. Pour le chauffage au bois domestique, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe à 9,5 millions - contre un peu plus de 7,7 millions aujourd’hui – le nombre de ménages chauffés avec cette énergie renouvelable en 2023, et à plus de 10 millions en 2028.

Est-ce que la filière forêt-bois peut se passer du bois-énergie ?

Le bois-énergie est un coproduit de l'exploitation forestière, il en est la conséquence. Sa récolte raisonnée est indispensable à une gestion durable de la forêt, notamment pour favoriser la croissance des jeunes plants et financer la gestion forestière dont le coût de l’adaptation au changement climatique. De plus, une partie des ressources en bois-énergie est issue de la transformation du bois d’œuvre et du bois d’industrie (écorçage, sciage, rabotage, etc.). Il s’agit des produits connexes des 1ère et 2ème transformations ou du bois en fin de vie. Valoriser ces produits connexes contribue à renforcer la compétitivité des industries de la filière.

Pourquoi le bois-énergie séduit-il les collectivités ?

En France la forêt occupe 1/3 du territoire, ce qui signifie que toutes les régions françaises disposent de cette source d’énergie renouvelable. Ainsi, produit et consommé sur place (les lieux d’approvisionnement se trouvent souvent dans un rayon de moins de 100 km), le bois-énergie contribue à l'économie locale. C’est un outil d’aménagement du territoire important, qui permet une maitrise des coûts énergétiques pour les usagers (le prix du bois est stable), le financement de l’entretien des forêts de la collectivité lorsqu’elle en a, et surtout la création d’emploi local et non délocalisable. La consommation de 1000 tonnes de bois-énergie correspond à la création de 1,2 emplois. Actuellement la filière représente 52 800 emplois directs et indirects, et elle continue de recruter.

La JBE 2021, une journée pour s’informer, comprendre et débattre autour de données partagées

Sur l’ensemble du territoire français, des professionnels de la filière bois-énergie, de nombreuses collectivités ou encore des industriels donnent l’exemple d’une utilisation vertueuse de cette énergie locale. La Journée Bois-Énergie leur donne la parole autour de tables-rondes thématiques illustrées par des exemples de projet ou des études. Les échanges sont ouverts au public afin d’améliorer la compréhension de tous autour des enjeux du bois-énergie, première énergie renouvelable de France.

Depuis 2017, la filière collective et industrielle du bois-énergie a connu un fort ralentissement de son développement, principalement causé par un prix extrêmement bas des énergies fossiles. Le prix du carbone en très sensible hausse depuis 6 mois, l’arrivée de nouvelles équipes municipales et la remontée des cours du gaz constituent des éléments encourageants qui tracent les prémices d’une reprise active et souhaitable des projets sur le territoire. Les attentes des acteurs de la filière bois-énergie sont fortes ; l’accélération de la transition énergétique est urgente. Dès lors, le défi est posé : comment réaliser collectivement ce nécessaire changement d’échelle ?

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*Communiqué de presse commun CIBE, AMORCE, FEDENE, FNCCR, Propellet, SER, SFCB