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20 février 2020 - Actualités

RE 2020 : évolution de la prise en compte de l’électricité

La future réglementation environnementale pour les constructions neuves, prévue au 1er janvier 2021, a récemment connu des évolutions favorables pour les bâtiments chauffés à l’électricité.

Un communiqué de presse ministériel paru le mois dernier a indiqué des arbitrages concernant le coefficient de conversion en énergie primaire (CEP) pour l’électricité, ainsi que le facteur d’émission de CO2 du chauffage électrique. Le premier passera de 2,58 à 2,3 dans la future réglementation, le second de 210 à 79 gCO2/kWh. En conséquence, les équipements de chauffage électrique s’en retrouveront avantagés, à la fois sur l’évaluation énergétique (consommation d’énergie primaire du logement) et sur l’évaluation environnementale (émissions de carbone liées au logement).

Dans le cas du calcul de l’énergie primaire, la principale raison invoquée est la prise en compte de la durée de vie du bâtiment, sur au moins 50 ans, et du mix électrique prévu dans la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie à horizon 2035, qui serait plus représentatif de l’ensemble du cycle de vie du bâtiment.

Concernant les émissions de CO2, un changement de méthode de calcul est invoqué pour justifier cette évolution en faveur de l’électricité. Le calcul du facteur d’émission de CO2 attribué au chauffage sera fait à partir de la valeur moyenne des émissions de carbone de l’électricité mois par mois, au lieu d’attribuer la majorité des émissions aux usages de l’électricité responsables du pic de consommation hivernal (chauffage notamment).

AMORCE s’est notamment exprimé sur ces arbitrages dans une lettre ouverte adressée au Premier Ministre, au côté d’autres acteurs, afin d’exposer son incompréhension face à cette situation, qui pourrait favoriser la construction de bâtiments neufs chauffés par des équipements électriques moins performants. La prochaine Lettre aux Adhérents proposera des articles explorant ce sujet en détail.